Les mémés parment aux bébés
Annie Gallay et Béatrice Maillet
Quand je serais petite, quand je serais petit, je voudrais 2 grands-mères malicieuses qui auraient mon âge et le goût des voyages, des langues étrangères et des lavandes d’hier, et qui m’emmèneraient en rêve et même en Picardie où le linge est très blanc.
Quand je serais plus grand, quand je serais plus grande, je voudrais 2 commères joyeuses Qui auraient le cœur gourmand et le goût des chansons Amies des mômes, mamies des mots... Et on jouerait ensemble au chat à clochette et t à « devine où j’ai caché tes lunettes»
Quand je serais papi, quand je serais grany, je voudrais deux souris affectueuses Béatrice et Annie qui glisseraient, sous mon or rayé à la place de mes z’ans de lait perdus, un petit sou d’espoir tintant :
La vie comme un jeu d’enfant !
Quand je serais bébé, je voudrais O très chères conteuses, m’endormir au doux son de la berceuse très ancienne que la mamie de la mémé de ma mémére A chanté à mon grand papa quand il n’était encore qu’un courant d’air…
Pour les enfants d’autrefois, d’aujourd’hui et de demain, petits humains que nous sommes, merci les filles !